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L’utilité du froid et de la climatisation

Le réchauffement climatique provoqué par les activités humaine ne fait guère de doute et chaque année nous en apporte ici ou là une preuve de plus, par une canicule (2003), un hivers très doux (2009) ou des épisodes très pluvieux (2011). L’usage du froid ou de la climatisation font partie de notre quotidien, mais participent aussi à l’aggravation de l’effet de serre par leur consommation d’énergie et l’usage des fluides frigorigènes. La maîtrise de la température ambiante des locaux d’habitation et de travail vaut aussi bien pour le chauffage l’hiver que pour le rafraîchissement l’été.

En effet :

  • Les techniques du froid ont largement contribué à l’amélioration constante de la santé de la population au cours des 50 dernières années, dont l’espérance de vie est un indice probant. Ces techniques de réfrigération et climatisation permettent une « chaîne du froid »‘ qui garantit un approvisionnement en denrées alimentaires variées, fournies dans de conditions maîtrisées de qualité et d’hygiène.
  • L’augmentation de l’espérance de vie entraîne l’apparition de besoins auparavant peu perceptibles. S’il est vrai que quelques jours de chaleur caniculaire ne créent qu’un souci de confort pour la majorité de la population, il n’en va pas de même pour les personnes âgées, les jeunes enfants, et d’une façon générale les personnes dont la santé est déjà fragilisée par d’autres causes. Pour ceux-ci, il ne s’agit plus de nécessaire mais d’indispensable. Les pompes à chaleur réversibles permettant le chauffage en hiver et le refaichissement en été utilisent les fluiodes frigorigènes mais divisent pas deux ou trois la consommation d’énergie primaire nécessaire à ces fonctions.
  • Une salle d’opération ne se conçoit pas sans une climatisation permettant de maintenir la température à un niveau compatible avec les exigences, d’une part, de sécurité et de maîtrise des opérations, et d’autre part, d’un niveau de pureté quasi absolu, pour éviter le développement de germes et la transmissions de bactéries dans un milieu qui doit rester stérile.
  • De longues heures au volant, à des températures élevées, sont source de fatigue nerveuse et physique, pour tout conducteur. Or, une des précautions de base adoptées en prévention est de prévenir la perte de vigilance. A fortiori, pour un professionnel de la route, la climatisation est un facteur de sécurité, pour lui-même, pour les autres usagers de la route, et les riverains des axes de circulation.
  • L’informatique, la téléphonie, l’électronique en général, ne fonctionnent bien qu’avec une climatisation efficace. Or, pour la majorité de ces dispositifs, un dysfonctionnement peut entraîner des risques parfois considérables.

D’une manière générale, l’organisme humain fonctionne bien dans une gamme de températures qui se situent entre 19 et 25°C suivant la température extérieure. Lorsque la température ambiante s’en écarte, l’inconfort se déclare et fait appel à une suractivité physiologique pour combattre soit le froid, soit la chaleur. Personne ne voit d’objection à se protéger du froid, et une habitation sans moyens de chauffage est inconcevable sous nos latitudes. Faire usage, de protection contre la chaleur est tout aussi légitime, et relève dans les exemples cités d’une nécessité élémentaire.

Toutefois, l’utilisation de la climatisation n’est pas sans conséquences que l’on peut ignorer. La préoccupation du réchauffement climatique étant à l’ordre du jour, la volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) est de plus en plus partagée. Or, la climatisation consomme de l’énergie, ce qui contribue à l’émission de dioxyde de carbone, le plus répandu de ces GES. D’autre part, la climatisation fait usage de fluides frigorigènes, qui peuvent être émis à l’atmosphère, en cas de fuite ou de mise au rebut de l’appareil. Ils ont un pouvoir de réchauffement global (GWP) beaucoup plus élevé que le dioxyde de carbone (CO2). Les HFC ( Hydrofluorocarbures) on été développés pour remplacer les CFC et HCFC que le protocole de Montréal a banni, car destructeurs de la couche d’ozone. Les CFC les plus utilisés avaient un fort pouvoir de réchauffement (plus de 10 000 fois celui du CO2) et leur remplacement par les HFC a permis une division par 9 des émissions entre 1990 et 2000. Les HFC conservent par ailleurs les avantages de leurs prédécesseurs : Ininflammables, non toxiques, ils permettent d’obtenir les meilleurs rendements frigorifiques et donc de limiter la consommation d’énergie. Aujourd’hui, les gaz fluorés du secteur froid et climatisation représentent moins de 2% de toutes les émissions de gaz à effet de serre.

En concertation avec les pouvoirs publics, les professionnels du froid et de la climatisation s’engagent dans plusieurs voies pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre :

  • Limitation des fuites
  • Limitation des charges de frigorigènes
  • Choix de fluide à plus faible GWP
  • Récupération des fluides à chaque intervention et en fin de vie des appareils
  • Formation, certification et spécialisation des personnels qui manipulent les fluides
  • Travaux sur l’efficacité énergétique des systèmes, car 80 à 95% de leur émissions en équivalent CO2 sont liés à leur consommation en énergie.

Comme pour toutes les technologies contribuant au bien être et à l’amélioration de la santé, il s’agit de faire usage de la climatisation de manière à bénéficier des avantages tout en limitant les inconvénients. Il convient de l’utiliser de manière raisonnable, adaptée, et responsable.

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