Le réchauffement climatique provoqué par les activités humaine ne fait guère de doute et chaque année nous en apporte ici ou là une preuve de plus, par une canicule (2003), un hivers très doux (2009) ou des épisodes très pluvieux (2011). L’usage du froid ou de la climatisation font partie de notre quotidien, mais participent aussi à l’aggravation de l’effet de serre par leur consommation d’énergie et l’usage des fluides frigorigènes. La maîtrise de la température ambiante des locaux d’habitation et de travail vaut aussi bien pour le chauffage l’hiver que pour le rafraîchissement l’été.
En effet :
D’une manière générale, l’organisme humain fonctionne bien dans une gamme de températures qui se situent entre 19 et 25°C suivant la température extérieure. Lorsque la température ambiante s’en écarte, l’inconfort se déclare et fait appel à une suractivité physiologique pour combattre soit le froid, soit la chaleur. Personne ne voit d’objection à se protéger du froid, et une habitation sans moyens de chauffage est inconcevable sous nos latitudes. Faire usage, de protection contre la chaleur est tout aussi légitime, et relève dans les exemples cités d’une nécessité élémentaire.
Toutefois, l’utilisation de la climatisation n’est pas sans conséquences que l’on peut ignorer. La préoccupation du réchauffement climatique étant à l’ordre du jour, la volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) est de plus en plus partagée. Or, la climatisation consomme de l’énergie, ce qui contribue à l’émission de dioxyde de carbone, le plus répandu de ces GES. D’autre part, la climatisation fait usage de fluides frigorigènes, qui peuvent être émis à l’atmosphère, en cas de fuite ou de mise au rebut de l’appareil. Ils ont un pouvoir de réchauffement global (GWP) beaucoup plus élevé que le dioxyde de carbone (CO2). Les HFC ( Hydrofluorocarbures) on été développés pour remplacer les CFC et HCFC que le protocole de Montréal a banni, car destructeurs de la couche d’ozone. Les CFC les plus utilisés avaient un fort pouvoir de réchauffement (plus de 10 000 fois celui du CO2) et leur remplacement par les HFC a permis une division par 9 des émissions entre 1990 et 2000. Les HFC conservent par ailleurs les avantages de leurs prédécesseurs : Ininflammables, non toxiques, ils permettent d’obtenir les meilleurs rendements frigorifiques et donc de limiter la consommation d’énergie. Aujourd’hui, les gaz fluorés du secteur froid et climatisation représentent moins de 2% de toutes les émissions de gaz à effet de serre.
En concertation avec les pouvoirs publics, les professionnels du froid et de la climatisation s’engagent dans plusieurs voies pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre :
Comme pour toutes les technologies contribuant au bien être et à l’amélioration de la santé, il s’agit de faire usage de la climatisation de manière à bénéficier des avantages tout en limitant les inconvénients. Il convient de l’utiliser de manière raisonnable, adaptée, et responsable.